Violence contre la pensée, souffrance dans la démocratie

Colloque du département Formation en situation professionnelle, Institut de psychologie, université Lumière-Lyon-II.
La démocratie est fondée sur l’idée que la parole (donc la pensée) de chaque citoyen vaut celle de tous les autres et, par là, vise à parvenir à la possibilité de penser. La pensée impossible, les interdits de penser, font pour autant retour en démocratie sous de multiples formes, produisant des souffrances qui, elles-mêmes, produisent de la violence qui attaque à son tour la démocratie. Et cela, alors même que le fonctionnement démocratique travaille à autoriser, encourager, la pensée comme antidote à la violence.
De même, la démocratie repose sur l’exercice du débat, par opposition au combat. Ce qui implique la possibilité de penser, à la fois, d’une identification aux points de vue d’autrui et d’une confidentialité interne, inséparable d’une pensée libre. Mais, d’un autre côté, l’exercice de la démocratie implique des regroupements, des partis pris, qui peuvent faire le terreau des projections et des clivages. Il y a là une tension continue qui sera la question centrale de ce colloque.
Comment fonctionne, dans la subjectivité de chacun(e) et dans les espaces sociaux tels que la famille, les organisations, la politique et la culture, la tension entre liberté de penser et les attaques contre la pensée ?
Une importance toute particulière sera donnée à la place des « praticiens du social », tous ceux dont les pratiques font face directement à ce qui attaque l’ordre symbolique, trame de notre conception du monde, et, plus précisément, contribuent à le reconstituer, c’est-à-dire les psychologues, bien sûr, mais plus largement tous ceux, du fait de leurs missions, qui sont au contact des plus précaires, d’une part, et des décideurs, d’autre part.
Lieu : Université Lumière-Lyon-II – Grand amphithéâtre

Renseignements :
Courriel : democratie-psy@sciencesconf.org
Site : democratie-psy.sciencesconf.org