Les 100 ans de l’Institut de psychologie, un siècle d’histoire et de sciences psychologiques
C’était le vendredi 10 septembre, augurant de la foule, j’étais arrivée avec suffisamment d’avance. Quelle ne fut pas ma surprise - et aussi ma déception - de constater que je me retrouvais parmi de rares privilégiés. La bonne surprise était cette reconnaissance, d’ex-directrice adjointe, mais la déception l’accompagna, car je m’attendais à une grande manifestation et les retrouvailles avec de multiples collègues.
La dilution de la responsabilité
Je me souviens d’une expérience évoquée lors de mes études de psychologie qui relatait l’agression d’une personne à New York en 1964. De nombreux témoins étaient présents, mais les secours n’ont été prévenus qu’une heure après. En 1968, John Darley et Bibb Latané ont mis en évidence l’effet témoin qui consiste en une dilution de la responsabilité individuelle au sein du groupe, chacun s’appuyant sur la présence des autres pour qu’un autre prenne la responsabilité d’agir. Plus il y aurait de témoins, moins il y aurait de réactions.
Un point de vue sur la manifestation à Lyon
En voilà un moment qui restera dans l’histoire des revendications portées par les psychologues. Ce jeudi 10 juin 2021, je quitte l’institution où je travaille suite à la réunion d’équipe hebdomadaire pour me rendre à la manifestation prévue devant la préfecture du Rhône à Lyon. Des pancartes et autres banderoles écrites à la main interpellent d’emblée. On peut lire, entre autres : « Uber psy », « Oh non ils ont encore tué les psys », « T2A, passage à l’acte en psy, un mort : le soin »,… Ce qui se donne à voir, c’est bien notre colère face un système de soin psychiatrique et éducatif à bout de souffle sans perspectives autres que la paupérisation de nos pratiques.
A Nice, au rendez-vous de la Manif'
Faire entendre nos voix et faire savoir notre mécontentement d’une façon historique était devenu une évidence pour de nombreux psychologues. A Nice, le rendez vous était pris à 13h30 devant le CHU de l’Archet. Nous étions au rendez vous !
La manifestation des psychologues : "Ni SMIC, ni chronomètre !"
Le 10 juin dernier, nous étions environ 7000 dans toute la France, 2000 à Paris, à nous mobiliser pour défendre la profession. C’est une mobilisation historique, « un signal faible avant la révolte générale ! », ironise un proche, qui sait combien les manifestations de psychologues sont rares. Dix ans après s’être battus pour faire reconnaitre leur qualification et leurs compétences en tant que psychothérapeute, titre protégé depuis 2010, les psychologues ont cette fois battu le pavé pour défendre leur statut, leur autonomie et leurs salaires, qu’ils estiment à juste titre attaqués par les récentes mesures gouvernementales.
Les psychologues, en ordre de marche ?
Il y a quelques jours, les psychologues ont découvert avec étonnement une proposition de loi - déposée le 07 avril dernier par un groupe parlementaire LR - pour la création d'un ordre professionnel des psychologues et une seconde, proposée le même jour, pour le remboursement des consultations en libéral dans le cadre des CMPP et CAMPS.
Réflexions sur la prise en charge des psychothérapies par l’Assurance maladie
L’auteure nous livre son retour d’expérience sur l’expérimentation du remboursement des consultations de psychologues par la CPAM toujours en cours dans quatre départements depuis 2018. Invitant à un travail réflexif pour penser ce dispositif dans un souci de favoriser l’accès au psychologue, elle nous indique aujourd’hui ce qui relève selon elle des avantages et inconvénients au regard de sa pratique.
L’accès aux soins psychologiques en danger : quelles conséquences sur la profession ?
En février dernier, la Cour des comptes s’est prononcée favorablement au remboursement des consultations des psychologues libéraux par l’Assurance maladie. Annonce qui dès lors a engendré de vives réactions au sein de la communauté des psychologues au regard des conditions d’accès et du niveau de remboursement envisagés. En référence à un manifeste collectif, l’auteure nous livre ici sa réaction et son point de vue sur les dommages d’un tel projet sur l’avenir de notre profession.