Addictions : des régulations des uns, dérégulations des autres…

Le Havre (76) - France

VIIes Journées nationales de la fédération Addiction.

Les villes portuaires ont toujours été de hauts lieux d’échanges et de trafics divers. Échanges de cultures, de langues, échanges de marchandises, et, parmi elles, les drogues, légales ou non. Mais, si les normes de régulation commerciales mettent en avant une nécessité quasi « naturelle » de supprimer ce qui viendrait contraindre le marché et son libre échange, la récente Commission des Nations-Unies a montré que, s’agissant de politique de régulation de l’usage de drogues, comme dans ce qui concerne les modes de vie, il n’en est pas de même.
Entre tenants d’un libéralisme individualiste, laissant chacun face à sa responsabilité et voyant dans la légalisation une possible manne financière, et ceux qui défendent une pénalisation, voire une criminalisation au nom d’un ordre moral, les approches mixtes, priorisant l’aspect sanitaire et défendant une réforme légale ont du mal à se faire entendre. Le débat sur les modes de régulation, qu’ils soient économiques, sociaux ou individuels, est ouvert.
En France, comme dans beaucoup de sociétés occidentales, la question de la régulation évolue dans un contexte de raréfaction de l’argent public. Qu’il s’agisse du prix du tabac, ou de l’alcool, ou encore de l’encadrement plus ou moins strict de la publicité, l’argument économique est au cœur du débat, entrant tantôt en opposition, tantôt en conjonction avec l’argument sanitaire.
Quel doit-être le statut d’un produit dont l’usage comporte des risques et des dangers tout en procurant suffisamment d’effets positifs pour générer une demande ? Jusqu’où cette demande est-elle aujourd’hui suscitée par des techniques de marketing ou d’influence ?
Un temps de réflexion autour des régulations économiques et juridiques des usages est donc nécessaire, rendant utile un inventaire des politiques publiques et des changements de paradigme que certaines nations ont opéré en la matière.
Parmi les professionnels du secteur, nombreux sont ceux qui partagent une conception intégrée des réponses aux addictions qui ne se limite pas à une réponse strictement médicale ou thérapeutique. Donner toute sa place aux usagers et à l’autosupport, permettre une démarche d’empowerment, promouvoir une approche par réduction des risques, penser la place de l’éducation préventive et de l’intervention précoce, impliquent d’identifier ce que nous pouvons soutenir chez l’individu et dans la société comme capacités et ressources pour réguler et contrôler ses propres usages.
Quelle palette d’outils peut-on mettre à disposition des personnes ? Qu’est-ce qui, dans les approches modernes ou moins modernes, peut nous éviter de privilégier par commodité ou habitude des méthodes invasives prétendument plus efficaces, mais qui, souvent, se heurtent à des cultures d’usage et de régulation différentes et parfois incompatibles ?
Lieu : Palais des congrès du Havre
Renseignements : Tél. : 01 43 43 72 38
Courriel : infos@federationaddiction.fr
Site : www.federationaddiction.fr

 

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