Au-delà du principe de plaisir
Colloque organisé par Psychanalyse en extension.
En septembre 2018, nous appelions à une éthique du décloisonnement entre psychanalyse, psychiatrie et neurosciences. Il y allait de l’avenir de ces trois disciplines qu’elles apprennent à œuvrer de concert pour éviter les deux écueils qui les tentent sans cesse. L’idéalisme d’une part, le réductionnisme de l’autre. Un « inconscient » séparé de toute inscription cérébrale et de tout environnement, réhabilitant le spiritualisme, l’inconscient égalé à l’âme. Un « inconscient » réduit à l’inscription cérébrale et séparé de tout environnement, réhabilitant le matérialisme, l’inconscient égalé au corps. Or, Freud, contrairement à la première thèse, ne sépare jamais expression et inscription cérébrale, en particulier dans Au-delà du principe de plaisir, une telle option lui paraissant fantasque. Et, contrairement à la seconde thèse, Freud n’imagine pas un seul instant l’homme à part de son environnement où il puise, tant auprès de son entourage précoce qu’auprès des usages de la société, les normes qui organisent ses capacités à partir de leur implémentation neurale. Ce colloque propose de poursuivre sur la voie d’une « éthique du décloisonnement entre psychanalyse, psychiatrie et neurosciences », en s’adjoignant à cette occasion la neurologie et la neurobiologie, pour aborder l’intrication du plaisir et du déplaisir dans la répétition du symptôme tant à partir des modèles théoriques que des témoignages cliniques et pratiques pour voir à l’œuvre dans le travail thérapeutique la cohérence et la pertinence des modèles de manière à ouvrir des interrogations pour notre temps.
Lieu : Hôpital Necker
Renseignements :