La mélancolie et les défenses perverses dans les couples, les familles et les institutions

1re Journée francophone européenne organisée par l’Association internationale de psychanalyse de couple et de famille (AIPCF).
La mélancolie, manifeste ou souterraine, prend, dans la clinique, des formes d’une grande diversité. Elle fait suite à une expérience de la perte, voire de la catastrophe, qui n’a pu être transformée par le travail de deuil et qui fait réminiscence. Elle nécessite l’instauration de défenses perverses, sexuelles et narcissiques, à plusieurs niveaux : le sujet, le groupe, le couple, la famille, l’institution. De telles défenses visent à dénier la détresse identitaire. Ce faisant, elles génèrent à leur tour une souffrance intra et interpsychique d’expression polymorphe : excitation, agir, somatisation, confusionnement, emprise, disqualification, etc. Cet ensemble processuel témoigne de la déconstruction de l’instance de surmoi-idéal propice à la croissance du sujet et du groupe et de son remplacement par des formes tyranniques et extrémistes. Celles-ci réfutent la valeur de la loi, de la règle et de la pensée. De tels processus délétères sont donc difficiles à identifier et à transformer, d’autant qu’ils s’inscrivent souvent dans des métacadres sociétaux eux‑mêmes en souffrance similaire. Comment les thérapies de couple et de famille, comment le travail institutionnel peuvent-ils contribuer au changement ?
Lieu : Université Paris-Descartes

Renseignements :
Site : www.aipcf.net