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Le diagnostic en psychiatrie peut-il être éthique ?
Les critiques éthiques du diagnostic en psychiatrie ne relèvent pas seulement de divergences sur l’éthique, elles sont consubstantielles de l’opération diagnostique elle-même. Invitant à explorer les principales options des détracteurs du diagnostic en psychiatrie, l’auteur passe en revue ce qui conduit au surdiagnostic, à la surprescription et aux troubles pharmaco-induits, questionne sa scientificité et nous invite à réfléchir à ses évolutions possibles. Le diagnostic éthique serait-il alors un passeport pour l’inclusion ?
Est-il recevable d’être « luddite » en matière de santé mentale ?
À l’heure où le champ de la santé mentale est confronté à une crise majeure, les remèdes peuvent prendre la forme drastique d’une optimisation des pratiques, fondant notamment les espoirs sur l’innovation technologique et une meilleure utilisation des compétences du psychologue. Afin de réinterroger les implications d’une telle trajectoire donnée à la santé mentale et ses conséquences sur la pratique, l’auteur convoque ici le luddisme, un phénomène historique mettant en jeu le rapport des humains à la technologie.
L’exercice de la psychologie : se retrouver et échanger sur de nouvelles perspectives
Si l’exercice de la psychologie repose sur une base commune en termes d’éthique professionnelle et de nomenclature, les psychologues utilisent néanmoins des outils différents selon leur orientation, mais aussi en réponse à une multiplicité de contextes cliniques. En organisant le forum « Psychologie : nouvelles perspectives » présenté ici par l’auteur, le Collège des psychologues de l’hôpital de Rouffach a donné l’occasion aux psychologues de se retrouver et d’échanger sur leurs pratiques et sur les nouvelles modalités d’exercice de la psychologie au regard des évolutions de notre société.
Mineurs non accompagnés : une clinique singulière auprès de jeunes mis à l’épreuve
Quitter sa maison, sa ville, son pays n’est jamais un acte facile, même lorsque ce départ vers l’inconnu est volontaire. Que dire alors des mineurs non accompagnés (MNA), ces adolescents – voire enfants – qui se voient contraints de quitter tout ce qu’ils connaissent et de se jeter dans un voyage à l’issue incertaine ? Sabrina Harbili, psychologue en centre d’accueil pour mineurs non accompagnés primo-arrivants, nous partage son expérience auprès de ces jeunes et s’interroge sur les modalités de prise en charge pour leur permettre de s’adapter au mieux à leur nouvelle vie.
Le plaisir de perdre son temps
Qu’apprend-on à l’école ?
La solidarité dans l’action sociale associative : une valeur centrale en voie de disparition ?
Les normes et procédures de validation de l’utilité sociale des associations sont généralement vécues dans les établissements sociaux et médico-sociaux comme une nécessité structurelle. Mais elles peuvent toutefois être un frein à l’exercice des volontés et des compétences, au détriment des principes déontologiques et des capacités techniques des professionnels. L’auteur nous invite ici à réfléchir à la production d’une culture institutionnelle recentrée, qui passerait par le tracé de nouvelles lignes entre valeurs affirmées, valeurs en usage et valeurs produites.
Les Aventures du capitaine Hatteras de Jules Verne : le sujet psychotique, héros de l’impossible
La littérature offre parfois de saisissants éclairages de la clinique. C’est le cas ici des Aventures du capitaine Hatteras de Jules Verne, où, au-delà de la finesse de la description de l’entrée dans la psychose et du déclenchement du délire du personnage principal, Hatteras, qualifié de « héros de l’impossible » par l’écrivain, se dessine l’articulation des concepts lacaniens d’« impossible » et de « réel ». Un parallèle intéressant pour permettre d’envisager cette dimension héroïque chez les patients, qui, eux aussi, se heurtent chaque jour de façon abrupte au réel, tentent d’y parer, de s’en défendre… quitte à délirer.
Réflexions sur les voies d’amélioration de la prise en charge palliative
La prise en charge de la fin de vie – remise sur le devant de la scène avec l’actuelle mission ministérielle – est un thème récurrent en raison de l’insuffisance des structures de soins palliatifs et du constat dressé par les patients et leurs proches des carences de cette prise en charge. Pourtant, de nombreux textes législatifs et autres recommandations existent déjà, mais ne semblent pas toujours aussi facilement applicables ! Cet article se veut une synthèse de ces propositions qui nécessiteront, pour leur mise en application, une réelle volonté politique, des moyens et des espaces de réflexion au sein de ces services de santé.
La médicalisation de la fin de vie : une tentative de mise à l’écart des questions existentielles ?
Depuis l’introduction du concept de care en 1967, et pour répondre à l’évolution sociétale sur les questions liées à la fin de vie, le législateur n’a eu de cesse de réécrire les textes de loi transformant peu à peu la philosophie des soins en phase terminale au profit d’une médecine palliative. Serait-ce là le signe d’une société qui souhaiterait s’affranchir de l’angoisse liée à la mort ? Les auteures interrogent ici l’influence exercée par ce cadre législatif sur les positions subjectives de chacun et ce que peut apporter la psychanalyse pour penser notre rapport au réel, à la maladie et à la finitude.