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Au cours de ses premiers mois de vie, le jeune enfant sera envahi de sensations corporelles qui alterneront
entre tension du besoin et détente de la satisfaction. De la qualité des réponses qui lui seront apportées dépendra
sa capacité d’apaisement réel et virtuel de sa motricité.
Les troubles du comportement de Manuel viennent ici se faire l’écho d’un manque de soutien affectif et de surstimulations physiques.
Qu’est-ce qui se joue derrière l’agitation motrice incessante de certains enfants ?
Une manifestation de ce qui pourrait être considéré comme un clivage corps-psyché ?
une recherche de sensations corporelles pour éprouver la continuité de soi hors de toute mise en relation ? la peur de l’abandon ?
Travailler sur la place et le fonctionnement du paradoxe et de la contradiction dans la psyché et le corps du patient, mais aussi dans la situation thérapeutique,
ouvre d’autres perspectives, dont le travail avec Noé en est ici une illustration.
Depuis plusieurs décennies, tout s’accélère… tout va très vite… Trop vite ?
La clinique quotidienne témoigne d’une augmentation très sensible des troubles
dits « narcissiques », au détriment d’une symptomatologie névrotique plus classique.
Une sorte de tendance générale pousse l’individu à se détourner du monde extérieur pour entrer
dans la toute-puissance et l’illusion narcissique.
Cette enquête qualitative sur les représentations qu’ont de l’eau et d’autres boissons les enfants révèle des éléments sur leur subjectivité, leur imaginaire à propos de l’eau et des boissons en général. Elle montre bien l’ambivalence de cette population qui lui fait appréhender l’eau à la fois comme substance sacrée par ses fonctions protectrices du corps et de la santé, mais aussi comme aliment à peu près banal, sans saveur.
La détresse, la confusion, le désespoir, la menace par l'anéantissement - individuel ou collectif - constituent des états mixtes et des affects de référence des situations extrêmes. Qu'elles envahissent l'identité dans son rapport à la survie (dans l'intersexualité, les sexualités mélancoliques, les toxicomanies), le corps dans son rapport aux transformations (pubertaires, les modifications corporelles extrêmes, jusqu'au cadavre), ou le lien social (violences interindividuelles, traumatismes collectifs, psychopathologie du travail), ces situations ne peuvent être ignorées par la clinique contemporaine. L'extrême, parce qu'il concerne des situations qui se situent au bord de l'expérience humaine, oblige à repenser la théorie du sujet, le processus de subjectivation et les théories du traumatisme psychique.
Les auteurs proposent d'étudier les effets de ces situations extrêmes sur le fonctionnement psychique individuel et collectif, et de présenter différents dispositifs techniques et outils dont disposent les psychologues pour s'adapter à des situations les mettant en contact avec des phénomènes traumatiques, sensationnels ou catastrophiques, ayant le pouvoir de sidérer et de paralyser l'activité de pensée. Comment survivre lorsque la psyché - devenue incapable de symboliser - est menacée de désorganisation ? Il s'agira pour les cliniciens de réinjecter de la pensée, de favoriser l'expression et la qualification d'émotions afin de réanimer un lien humanisant là où tout semble être en ruine, où plus rien ne fait sens, où les gestes du corps expriment ce que la bouche sidérée tait.
Dans ces situations, les modalités de présence (jusqu'aux sensations corporelles éprouvées) sont essentielles dans l'analyse et le partage de ce qui se vit. Ce type de clinique oblige au développement de nouveaux outils (recherches actions, observations en situation) ainsi qu'au renouvellement d'une posture clinique adaptée à ces nouveaux objets de recherche reculant toujours plus les limites des réalités humaines.
L'ouvrage relève le défi de parler du travail thérapeutique auprès de patients psychotiques à la clinique de La Borde (Loir et Cher). Depuis 1953, Jean Oury y développe une logique du soin où le présupposé d'un transfert psychotique, dissocié et multiréférentiel tient lieu de "mot d'ordre" éthique et politique. Dans ce contexte où coexistent logique poétique et rigueur du soin, l'auteure s'attache à décrire au jour le jour l'accompagnement des sujets dans le déploiement de la vie quotidienne. Les éprouvés et les ressentis dus à une proximité de la psychose ainsi que leur effets sont élaborés au moyen d'une analyse institutionnelle permanente.
Est décrit, au travers une cinquantaine de vignettes, ce qui touche au corps et au psychisme, communs au psychotique et au soignant, entre-corps où se manifestent des symbioses partielles, amorces d'une unité du sujet. Ce mécanisme s'inscrit dans un lien transférentiel où l'approche de la psychose se trouve renouvelée par la requalification qui peut être faite du terme de "contaminations" en possibles thérapeutiques.
L'auteure s'appuie sur les travaux de Searles, Benedetti, Resnik, Pankow, Michaud et Oury.
Un lexique reprenant les expressions utilisées en Psychothérapie institutionnelle est proposé en fin d'ouvrage.
Quels sont les moments clés de l’évolution des rapports hommes-femmes au cours de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle ? De nombreuses enquêtes en montrent la fluidification. Ces résultats pourraient témoigner des transformations culturelles, psychologiques, intergénérationnelles, qui se sont opérées, ainsi que des responsabilités juridiques concernant l’éducation ou les finances dans le couple ou la famille. Le contenu traditionnel de la notion de virilité est remis en question.
À travers des études de cas relevant de l’Aide sociale à l’enfance, les auteurs explorent le fonctionnement psychique de nombreux « jeunes des banlieues » à la virilité ostentatoire, manifestant des comportements défensifs destinés à pallier des carences. Le « paraître viril », dans cette perspective, voudrait compenser les failles d’une identification masculine structurante ou, autre hypothèse, constituerait une formation réactionnelle contre le féminin ou le maternel.