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À Bilbao, l’équipe du professeur Guimón applique depuis plusieurs années un programme de suivi thérapeutique dans des unités de jour. Cette approche, qui se veut « intégrative » et dont l’éventail thérapeutique inclut des thérapies dynamiques groupales et corporelles, permet de réfléchir au cadre théorique comme aux pratiques qui s’en inspirent ; les évaluations conduites semblent probantes.
Dans la littérature et la formation des psychologues, un fil se déroule depuis plusieurs décennies autour de l’ancrage corporel des thérapies ou encore ailleurs de la transposition et de l’expression des affects par le biais de média (le dessin, la peinture corporelle, la glaise, l’eau...).
Avec l’associativité psychique comme fondement du travail clinique, les langages moteur et sensoriel, notamment dans le suivi thérapeutique des enfants atteints de psychose et d’autisme, prennent sens et sont pleinement utilisés. Repères théoriques, illustration pratique via la médiation-conte, séquence clinique, voici une analyse qui permet de prendre conscience des aspects transférentiels projetés, « diffractés », sur le cadre matériel et sur le médiateur.
L’adoption est le fruit d’un processus complexe et conflictuel. Erica Francese explore avec acuité les représentations sociales et les fantasmes qui l’accompagnent, et parfois le polluent, le statut trouble ou ambigu de l’adoptant – oscillant entre la bienfaisance et la rapacité – et la démarche sublimatoire de comblement du vide associé à la question des origines par « un travail d’acculturation ».
Au sein d’un institut psychothérapique, des entretiens s’engagent entre Paul et sa psychothérapeute. Il présente des symptômes d’ordre psychotique, notamment dans son rapport au corporel. Malgré ses difficultés au niveau de la pensée, Paul tente de construire son roman familial. La mise en mots, la possibilité d’élaborer des représentations et, enfin, de réaménager fantasmatiquement ses liens parentaux permet à ce patient de mettre progressivement du sens là où seule l’angoisse envahissait son espace mental.
Le décès brutal d’un enfant confronte parfois les parents à une décision tragique, celle d’accepter ou non un prélèvement d’organe consécutif à un état de mort encéphalique. Les familles endeuillées sont souvent seules avec leurs interrogations. Comment les parents parviennent-ils à se déterminer ?
Quel est le but visé par le sujet body art à travers les transformations, la souffrance et les limites qu’il impose à son propre corps ? C’est à une réflexion sur le passage à l’acte artistique, le rapport de l’artiste à son propre corps, son positionnement par rapport à soi, à l’autre, à l’étranger, ou encore sur la souffrance comme acte de création, à laquelle nous sommes ici conviés.
« Je suis ce que je parais et je ne parais pas ce que je suis. Je suis pour moi-même une énigme inexplicable ! Je suis en lutte avec mon moi !(1) »
L’auteur, dans le registre de la psychopathologie, discute quelques-unes des hypothèses qui hantent, de manière récurrente, ses ouvrages ou articles et polémique autour des dérives de la justice et de l’approche ou du traitement des conduites barbares ou sadiques. Le statut ambigu du corps (physique et psychique), l’angoisse face à la relation intime, l’antinomie de la jouissance sauvage transgressive et de la quiétude sexuelle patrimoniale, les retombées négatives du féminisme, la désérotisation du corps féminin, etc., constitueraient le champ d’une « archéologie de l’intimité ».
À l’adolescence, les repères familiaux et corporels sont toujours remaniés.
Pour certains jeunes en souffrance de contenant familial, les arts martiaux et les règles imposées par ces activités physiques groupales favorisent la canalisation du trop-plein pulsionnel.
L’auteur nous fait partager et « perce-voir », en termes qui sont habituellement utilisés dans le registre de l’image, ses représentations des impacts auxquels le groupe familial tout entier est soumis lors de l’adolescence.