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C’est bien parce que c’est la famille qui
se retrouve souvent en première ligne
au moment du retour au domicile que la
mise en place d’un cadre de partenariat
étroit entre le patient, ses proches et
l’équipe soignante semble indispensable.
Potentiel levier thérapeutique, meilleure
compréhension du contexte du patient
ou encore lutte contre l’épuisement
des familles… des bénéfi ces certains
pour un projet de sortie et un projet
de vie partagés et cohérents.
Envisager les symptômes du patient
autrement qu’à travers le seul prisme
du diagnostic et introduire la dimension
relationnelle au cœur de la thérapie ne
permettraient-ils pas au patient de lever
le voile sur une souffrance enkystée et de
faire émerger une autre représentation
de soi ? L’histoire de Sandrine, émaillée
d’hospitalisations en psychiatrie,
de ruptures de lien et de violences auto
et héteragressives vient en témoigner.
L’approche systémique propose un changement de paradigme : le passage d’une lecture du symptôme en termes familiaux plutôt qu’individuels. Pour autant, les questions de l’individu, de sa structure de personnalité, de sa maladie, n’y sont pas niées, encore moins négligées (Selvini, 2010).
Déstabilisés par la maladie mentale de leur
enfant adulte, par sa souffrance, confrontés à
leur impuissance de pouvoir leur venir en aide,
certains parents franchissent le pas et arrivent en
thérapie, un peu perdus… Un accompagnement
du couple dans une dimension systémique peut
venir dénouer des sentiments de culpabilité,
mettre au jour les enjeux relationnels
à l’œuvre dans la famille, et ainsi permettre
un changement de regard et de modalité
d’interaction.
Psychologue clinicien, mais aussi infi rmier
psy, médecin psychiatre ou encore
travailleur social… l’ensemble des équipes
mobiles psychiatrie-précarité oeuvrent
pour implanter au coeur de la cité une veille
sociale, un « prendre soin » singulier,
une forme de parentalité institutionnelle.
En avril 1998, Xavier Emmanuelli, président du Samu social de Paris, créait
le Réseau national souff rance psychique et précarité pour venir soutenir
le travail des équipes déjà présentes auprès des SDF… en grande souff rance psychique
et pallier les vides entre la rue et l’hôpital psychiatrique. Sylvie Quesemand-Zucca,
collaboratrice de la première heure, revient sur ce projet où tant les modalités
que les mentalités étaient à modeler !
Le rapport d’information fait au nom de la commission des Affaires sociales, relatif à la prise en charge psychiatrique des personnes atteintes de troubles mentaux, a été présenté au Sénat, le 19 décembre dernier (1), par Alain Milon (2). Il s’agit d’une première étape dans la préparation des lois de santé publique et d’organisation des soins. Le but en est également de renforcer « la diffusion des meilleures pratiques (3) » et, plus particulièrement, la prise en charge psychiatrique, dans un premier temps, des personnes atteintes de troubles mentaux, puis de celles souffrant de troubles du comportement, du développement…
Face à la guerre mondiale désastreuse pour les peuples européens, pessimiste sur l’avenir de la civilisation, inquiet pour l’avenir de la psychanalyse, Freud s’appuie sur des observations menées sur les névroses de guerre pour relancer et réorienter ses élaborations théoriques, refonder l’appréhension de l’inconscient et construire ce que l’on a appelé la « deuxième topique ». On comprend bien ici la manière dont s’effectue, au sein de la conceptualisation psychanalytique, l’ouverture de nouvelles voies.
La pratique clinique avec les sujets sdf confronte à un phénomène tout à fait particulier : l’incurie. S’enveloppant dans des odeurs, dans des substances corporelles, c’est un « manteau cloacal » qui recouvre alors leur corps et impacte leurs relations. Une confrontation de données psychiatriques, psychodynamiques et anthropologiques, permet ici de mieux comprendre les fondements et rôles de cette « seconde peau ».