J’aime pas me séparer. Traverser les séparations de vie

J’aime pas me séparer. Traverser les séparations de vie

Fabre Nicole

Informations sur le livre

Editeur : In Press
Année de parution : 2016
ISBN : 978-2-84835-359-3
Nombre de pages : 150


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Présentation de l'éditeur

Vivre, c'est apprendre à se séparer. Déménagement, divorce, perte, deuil... à tous les âges de la vie, la séparation déchire, meurtrit, blesse. Chaque nouveau pas accompli par l'enfant est une prise de distance, un éloignement. À commencer par la naissance. Et il n'y a pas de « petite séparation ». Changer de maison, laisser ses parents partir, quitter ses amis, voir ses parents divorcer, découvrir que la mort existe... certaines situations sont insupportables à l enfant. Comment l'accompagner à travers les étapes de sa vie, sans banaliser, ni dramatiser ? Comment l'aider à comprendre, intégrer et dépasser la séparation ? Enfin, au delà-du vécu de l'enfant, comment chacun de nous, devenu adulte, interroge les traces toujours vivaces de ses pertes, de ses chagrins, de ses révoltes, et de ses victoires ?
Car cette expérience que nous partageons avec tous, n est-elle pas une de celles qui définit la condition humaine ? Et n'est-elle pas aussi celle grâce à laquelle nous nous reconnaissons unique et différent ?
Un ouvrage toujours accessible qui intéressera chacun d'entre nous.

Notre avis

À l’automne 2016 sont parus simultanément les deux derniers ouvrages de Nicole Fabre, psychothérapeute bien connue, spécialiste du « rêve éveillé », abordant sur le mode philosophique autant les grands sentiments qui renforcent le désir de vie et de partage avec autrui (l’amitié, l’amour, la tendresse…) que la désespérance, thème de l’un de ses précédents ouvrages.

Comme j’ai pu l’écrire alors à l’occasion de la présentation de cet ouvrage dans le Journal *, de livres en livres, l’auteure poursuit une incessante exploration de l’expérience humaine de la douleur, du manque, de la solitude, de la désespérance, mais aussi du bonheur, de la solidarité, de la réparation psychologique. Cela reste vrai dans ces deux derniers essais, sauf que l’approfondissement de sa réflexion la conduit à aller bien au-delà de l’exposé et de la discussion de son expérience psychothérapeutique pour pointer le projecteur sur l’angoisse du manque et sur la traversée des séparations qui déchirent, meurtrissent et blessent tout un chacun.

Le comblement du vide de l’existence par l’acquisition de biens matériels, par la consommation, par l’engagement frénétique dans le travail… ne représente, selon l’auteure, que du remplissage futile qui souligne davantage encore notre finitude. Conseils de sagesse empruntés à son expérience et à sa trajectoire de vie personnelle et professionnelle, mais aussi aux grands auteurs du XXe siècle (ou même des siècles précédents), émaillant sa démonstration de l’inanité des efforts déployés pour échapper à la destinée humaine et combler le vide existentiel. Je la cite : « Partie de l’expérience du trop et du trop plein jusqu’à l’écœurement, je l’ai reconnue sous-tendue par l’angoisse du manque fondamental et d’un vide que nous cherchons tous à combler sans jamais y parvenir. » Au-delà de la mélancolie et du pessimisme, Nicole Fabre, nourrie du meilleur de la pensée philosophique et de la grande littérature, ne parvient pas à éliminer ou à masquer l’espoir d’une issue grâce à la résilience et à la culture. Je la cite encore : « Le sens n’est pas donné […], il ne préexiste pas à nos vie […], mais il peut se créer, l’homme peut en faire surgir un de cet univers absurde et c’est sa grandeur de s’atteler à cette tâche. » Cette référence à « l’existentialisme est un humanisme » de Jean-Paul Sartre illustre bien le fait que l’angoisse du manque, du vide ou de la séparation, peut être « travaillée », surmontée et même utilisée pour de possibles et salutaires rebonds.

Claude Tapia

* Voir la note de lecture sur Voyage en désespérance publiée dans le Journal des psychologues, 291 : 78.

 

 

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