La dette en question

La dette lie étroitement le sujet à sa parole. Pour le psychanalyste, elle revêt une double importance : d’une part, dans le cadre de la cure, où elle implique des questions financières et de cadre, et, d’autre part, dans le domaine subtil du transfert et du contre-transfert, où elle met en jeu la dépendance entre deux individus. Comme le soulignait Freud, ces deux individus n’accomplissent qu’une seule action : ils se parlent. Ce livre s’intéresse aux différentes dimensions de la dette, comment elle circule et les transferts qui alimentent son économie. Cette problématique, située à la frontière entre emprise et perversion dans la relation débiteur-créancier, est universelle et transcende les cultures. Il questionne également l’évolution de la dette au fil du temps et les modalités contemporaines de son impact dans le cadre de la cure psychanalytique. L’ouvrage retrace les journées scientifiques « La dette en question » organisées par le Quatrième groupe, organisation psychanalytique de langue française, et dont la présidente, Pierrette Laurent, a introduit la conférence par une citation de Goethe, reprise par Freud : « Ce que tu as hérité de tes pères, acquiers-le pour le posséder. »