Laisser sa trace : art rupestre, art brut
Symboliser, subjectiver le potentiel de sauvagerie pulsionnelle, s’approprier la mort et l’amour, la survie et la guerre, sont un héritage et une conquête processuelle toujours renouvelée à laquelle la fonction artistique, dès son origine, nous confronte par l’infinité de ses mises en scène et que la psychanalyse, avec ses outils classiques ou plus spécifiquement art-thérapeutiques, tente parfois de soutenir dans le sens d’une croissance psychique. Nous parlerons ensemble du premier génie artistique connu de l’Art rupestre, du jaillissement sensible de l’humanité dans une bande dessinée préservée dans ses cryptes rocheuses aux quatre coins de la planète. Nous écouterons durant l’après-midi une autre forme de jaillissement du monde interne, née de la maladie du penser, comme disait Didier Anzieu, et de l’impérieuse contrainte à signifier, une expérience de subversion mutuelle du sensoriel et de la représentation, nichée dans la fente structurelle de la psychose. Des interventions artistiques pendant le colloque vont inciser dans nos résistances et certitudes à nous sentir singulier dans notre siècle, nous aider à accepter l’évidence d’une universalité et d’une intemporalité des ressorts de l’inconscient, depuis la grotte jusqu’à nos cabinets de consultation.
Lieu : Institut national des langues et civilisations orientales
Renseignements :
Courriel : rshararapsycheart@gmail.com
Site : https://psyche-art.com/