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Inceste, infanticide, maltraitance... Qu'elle soit manifeste ou insidieuse, la violence traverse régulièrement la famille. Ces actes focalisent l'attention tout en posant une énigme : celle des vœux hostiles chez un parent. Pour mieux comprendre l'origine de ces violences, les auteurs de cet ouvrage s'appuient notamment sur la théorie freudienne et la tension infanticide-parricide qui la traverse.
La mythologie comme la culture représentent régulièrement les désirs de mort ou d'emprise au sein de la famille à la façon d'une toile de fond originaire des désirs hostiles. Comment comprendre les fantasmes organisateurs de la vie psychique à partir de ces mouvements dans les liens familiaux ? Mettant à distance l'idée d'un duo bourreau-victime, ce livre analyse la place réelle et fantasmatique occupée par chacun des membres de la famille.
Ces violences originaires seraient-elles paradigmatiques de toute violence ? Et les fantasmes qui les animent sont-ils organisateurs des échanges dans la famille, à la façon d'invariants psychiques transculturels ? Les auteurs de ce livre nous montrent que les diverses formes de violences exercées dans le lien ouvrent sur une pluralité des pratiques cliniques. Ils frayent des voies de réflexion et des pistes thérapeutiques pour aider les familles en souffrance.
Après avoir fait le point sur les connaissances en matière de « néonaticide », « filicide » et « infanticide », cet ouvrage se propose une analyse de situations infanticides à partir de dizaines de cas, depuis la mort du nouveau-né, parfois répétée plusieurs fois, jusqu'au meurtre de masse (plusieurs enfants).
Ces mères qui ont tué leur(s) bébé(s) ou leurs enfants sont habitées par une mélancolie particulière qui est au centre de ces histoires dramatiques, mais cependant toutes singulières. Cette mélancolie n'est pas une maladie mentale et se doit d'être expliquée, car incomprise, par le clinicien lors de procès souvent fort médiatisés.
L'ouvrage, issu de l'expérience clinique de l'auteur, tente de décrypter et de répondre à une interrogation essentielle qui fait aujourd'hui débat : Comment certaines femmes se retrouvent-elles face à un besoin de « néantisation » qui les fait se supprimer en tant que mères, ou conserver comme témoins de leur « maternalité » les corps de leurs nourrissons décédés ?