Postmodernité

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Et si la raison occidentale était devenue délirante ? Si tel était le cas, alors il faudrait entreprendre séance tenante une « psychanalyse » de ce délire occidental. Dany-Robert Dufour s'en donne les moyens. Il part de ce que Descartes proposait dans Le discours de la méthode, fondement de la raison moderne : que les hommes « se rendent comme maîtres et possesseurs de la nature ». Un tournant dans l'aventure humaine qui a entraîné le développement progressif du machinisme et du productivisme, jusqu'à l'inflation technologique actuelle affirmée comme valeur suprême. Si ce délire occidental fait aujourd'hui problème, c'est qu'il a gagné le monde (la mondialisation néolibérale qui exploite tout, hommes et environnement, à outrance) et qu'il est appelé, comme tout délire, à se fracasser contre le réel. D'une part, parce que la toute-puissance et l'illimitation des prétentions humaines qu'il contient ne peuvent que rencontrer l'obstacle : notre terre réagit déjà vigoureusement aux différents saccages en cours. D'autre part, parce que ce délire altère considérablement les trois sphères fondamentales de la vie humaine que sont le travail, le loisir et l'amour en les vidant de tout sens - ce que l'auteur examine avec soin. Mais tout n'est pas perdu : c'est à une nouvelle raison délivrée de ce délire que Dany-Robert Dufour en appelle pour une refondation de la civilisation occidentale, dont il esquisse les possibles contours.

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Nombreuses sont les recherches qui décrivent l'impact du capitalisme néolibéral sur nos modes de vie, sur la culture, sur les façons de vivre ensemble, en un mot : sur les sujets. Il est indéniable qu'aucune société ne saurait se protéger totalement des effets d'une logique commerciale qui impose sa marque en tant que pratique, mais aussi en tant que modèle prêt-à-penser. Le marché, le saint-Marché - saint parce qu'il prétend occuper l'espace de la transcendance - n'agit plus seulement sur l'acte d'achat. En venant se poser dans une logique de saturation, il entraîne avec lui tout un dispositif de déni du manque, attaquant ainsi les racines mêmes de la parole. Après avoir vécu dans une société de consommation, nous entrons dans l'ère de la société de saturation qui entraîne, quoi qu'elle en veuille, une véritable haine de la parole, laquelle se manifeste dans les faits de discours par la perversion du statut de la parole. Le saint-Marché a pris la place précise de toutes les transcendances. Il prône une saturation sans cesse appelée à être dépassée et indéfiniment renouvelable, totalement antagoniste avec la structure même du langage reposant sur le manque. C'est ainsi que cette saturation, mode d'action et facteur de la haine de la parole, agit de fait sur les articulations entre la sphère symbolique et le réel. Ne le voit-on pas à l'œuvre dès aujourd'hui dans l'exercice des "métiers de parole" ? Ceux dont l'outil principal, justement, est la parole : la justice (attaque des juges par les politiques), la presse (discréditée, délaissée et parfois se discréditant elle-même à des fins consuméristes), la sphère psy (où le conditionnement voudrait remplacer la parole), et finalement la politique elle aussi ; et où la capacité de se référer à un acte de parole est teinté de discrédit qui ne peut qu'entraîner un esprit de mécréante généralisée. La haine de la parole explore cette situation en essayant d'en éclairer les mécanismes, et veut montrer qu'une véritable écologie politique de la parole est d'une impérieuse nécessité et sans doute d'une grande urgence.

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Les observateurs relèvent, comme tout individu, ce qui est directement visible et qui frappe l’attention : l’augmentation sensible du chômage. Ils alertent du danger, et les politiques essaient, tant bien que mal, de colmater les brèches du tissu industriel qui prend l’eau, par des mesures de soutien après-coup qui restent malheureusement peu efficaces et coûteuses.

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