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En liant intégration et estime de soi, parentalité, filiation et vécu de rejet, ou encore blessures de l’Histoire et inscription de la trace, une recherche clinique dans le champ des problématiques migratoires étudie les paramètres influant sur le passage à l’acte de ces jeunes et réfléchit autrement leur délinquance. Les singularités et différences de chacun sont à souligner pour combattre, par là même, l’exclusion.
L’histoire de la moitié des familles prises en charge par le service ministériel de protection judiciaire de la jeunesse est marquée par l’émigration. À l’adolescence, période où le jeune, en proie à la question du « Qui suis-je ? », réinterroge les liens de filiation, l’épreuve de l’exil ravive la question des origines et des liens à l’autre, fondements mêmes du sentiment d’existence et de légitimité.
La migration impacte et réorganise les relations familiales sur plusieurs générations. Elle est décrite comme un atout, mais malheureusement, le plus souvent, elle est aussi dénoncée comme un handicap. Une recherche récente, ayant donné naissance à un livre*, a permis de repérer six facteurs dans l’histoire de la migration des familles favorisant ou bien limitant le potentiel créatif de la double appartenance.