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Alors même que la sexualité semble envahir l'ensemble de la vie sociale, on constate une difficulté des hommes et des femmes à trouver l'assise de leur identité sexuée. Confrontés a un discours social qui réduit la différence sexuée à une affaire toute relative, liée aux "genres", les hommes et les femmes expriment souvent leur mal-être de façons détournées. Les femmes, privées de la fiabilité d'un discours qui assurerait leurs droits et la reconnaissance de la différence, posent de manière indirecte des questions sur leur féminité en développant des troubles alimentaires, en recourant à une IVG en dépit de la contraception, en se confrontant à des échecs scolaires ou professionnels brutaux et incompréhensibles.
De leur côté, les hommes aussi ont du mal à affirmer leur position masculine, oscillant entre un autoritarisme, des propos sans consistance et des mises en acte inconséquentes. En les rapportant aux conditions de la parole et aux formules de la sexuation introduites par Jacques Lacan, Jean Marie Forget propose de décoder ces manifestations symptomatiques. Pour lui, elles révèlent les difficultés à reconnaître l'altérité, qui s'expérimente dans la différence sexuée, comme fondement de la subjectivité de chacun : l'altérité entre les êtres qui, quand elle est bafouée, resurgit dans des débordements racistes, et l'altérité à regard de soi-même qui à notre insu s'échappe dans nos actes.
Car, ce qui fait de nous des êtres de parole est à jamais insaisissable, mais l'est différemment en position d'homme ou de femme.
Les multiples évolutions et mutations culturelles et idéologiques de ces dernières décennies ont-elles
façonné un « homme nouveau » volontairement et activement impliqué dans la prise en charge
des tâches et servitudes ménagères ? Problème de remaniement identitaire ou de dépassement
des rigidités psychologiques, des stéréotypes, des préjugés ?
Christine Castelain Meunier répond dans ce débat à toutes ces interrogations.
En octobre 2012, un colloque international s’est tenu à Cuba sur le thème « Trans‑identités, genre, culture ». Avec l’objectif d’œuvrer pour la « dépathologisation » de cet état d’être, ce fut l’occasion pour Marie-Laure Peretti d’y déployer son travail de réflexion sur ce qui apparaît comme une construction identitaire particulièrement complexe, mais qui rejoint pourtant ce qui a déjà été théorisé concernant toute construction d’une identité sexuelle comme le fruit du nécessaire processus de subjectivation.
La virilité a été et est encore, dans un grand nombre de sociétés, un élément central de pouvoir ou de domination dans un modèle familial patriarcal, auquel correspond un système étatique tout aussi autoritaire, voire fascisant. De nombreux travaux concernant l’apprentissage de la virilité sont appelés à illustrer, dans ces cas, le rôle déterminant de la famille et des mouvements de jeunesse, des « fraternités », qui exaltent un désir de fusion s’appuyant sur des idéaux virils.
Depuis l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui, la virilité n’a jamais cessé d’être explorée par la philosophie et les sciences humaines et sociales*. D’abord associée aux notions de force, de domination, de courage, elle a progressivement intégré, dans son champ sémantique, des vertus psychologiques ou morales. Rapprochée souvent de celle de la masculinité – ensemble de traits attribués aux personnes de sexe masculin –, elle s’en distingue, cependant, par une plus grande visibilité et superlativité.
À travers des études de cas relevant de l’Aide sociale à l’enfance, les auteurs explorent le fonctionnement psychique de nombreux « jeunes des banlieues » à la virilité ostentatoire, manifestant des comportements défensifs destinés à pallier des carences. Le « paraître viril », dans cette perspective, voudrait compenser les failles d’une identification masculine structurante ou, autre hypothèse, constituerait une formation réactionnelle contre le féminin ou le maternel.
L’auteur propose ici des développements subtils croisant les perspectives psychanalytique et anthropologique nourrissant la réflexion sur la dialectique du féminin et du masculin. Cet abord de la virilité dépasse la thèse de « l’anatomie comme destin » et celle de la fécondité comme marqueur de la différence sexuelle. Ses positions s’inscrivent dans le projet de mettre fin à la guerre des sexes.
Comment penser la virilité aujourd’hui ? Comment envisager l’articulation du « naturel » et du culturel ? Quelles ont été, depuis l’Antiquité, les positions théoriques et religieuses ?
Cette analyse, fondée sur une réflexion philosophique, établit un rapport entre les luttes féministes – notamment leurs excès, quand elles prennent, par exemple, l’allure d’une lutte des classes – et les troubles de la virilité révélés par des comportements atypiques dans les populations masculine et féminine, virant parfois à la violence pure.
Si découvrir et vivre son homosexualité peut s’avérer difficile, se sentir compris et entendu par les professionnels dans ses souffrances peut l’être d’autant. L’élaboration et les résultats d’une enquête, dont le but est de saisir les attentes et besoins thérapeutiques des sujets homosexuels, se sont avérés précieux pour comprendre et appréhender pleinement les problématiques liés à la diversité sexuelle.