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Les discours sociaux assignent chacun à des places marquées par la différence des sexes, places au demeurant mouvantes aujourd’hui. Qu’en est-il dans notre culture contemporaine avec la déconstruction de la figure du père ? L’anthropologie et la psychanalyse sont en légitimité, dans leur rapport avec le politique, loin des stéréotypes, pour interroger la redistribution contemporaine des liens sociaux.
La jouissance s’inscrit dans le registre du plaisir sensuel et-ou psychique. Elle repousse les limites, s’approche de l’extrême. Ici, l’auteure développe quatre aspects de la jouissance : physique et morale, symbolique, éthique, et enfin poétique, et, pour chacun d’entre eux, en illustre les fondements à travers quelques exemples, tels que le port de talons aiguilles ou la lutte pour le climat.
Pourquoi, dans ce projet de dossier, avoir associé jouissance et sociabilité ? Il faut considérer que dans une société qualifiée d’« hypermoderne », marquée essentiellement par l’individualisme, l’hypernarcissisme, l’hédonisme, le consumérisme..., mais aussi par des tendances au sacrifice du bien-être pour l’atteinte de performances socialement reconnues…, la quête de jouissance apparaît comme un besoin, une aspiration inextinguible.
Jacqueline Barus‑Michel a été, sans nul doute, la plus grande spécialiste en psychologie sociale clinique. Elle aborde ici, en 2008, une vaste réflexion psychosocio-anthropologique sur la nature et les modes d’organisation et d’évolution du lien social qui passe par l’examen du statut de la femme et des fonctions ou figures de l’autorité dans diverses sociétés ou encore des formes de structuration du politique.
Cette réflexion débouche sur l’analyse, par le détour philosophique, des conditions de la démocratie.
Depuis ces vingt-cinq dernières années, le monde de la psychologie et l’exercice des psychologues se sont profondément transformés : diffusion de la psychologie pour le meilleur comme pour le pire, familiarisation avec la discipline, mais aussi avec la profession de psychologue bien mieux comprise et acceptée, spécialisations multiples, dispositifs de soins ou d’aide plus proches des besoins, et aussi désir des psychologues d’être en phase avec leur époque.
L’être humain peut être doté d’une incroyable capacité d’empathie, tout aussi grande que sa faculté à la mettre en sommeil. Dans quel cadre un individu
prive-t-il un autre du bénéfice de son empathie ?
Serge Tisseron passe en revue les situations dans lesquelles une personne est tentée, pour se protéger, de limiter son degré d’empathie et révèle, entre autres, le rôle crucial joué par la petite enfance et l’organisation de la vie sociale dans l’apparition ou l’absence de ce ressenti.
Les neurosciences sociales, approche interdisciplinaire visant à comprendre les mécanismes biologiques sous-tendant les relations interpersonnelles entre individus, soutiennent la compréhension de l’esprit humain et des comportements sociaux. Pionnier de la discipline, Jean Decety évoque ici ses travaux, notamment ceux sur l’empathie. Utilisant la perception de la douleur chez autrui, ces derniers montrent que la détection de la détresse chez un autre est associée à une réponse neuronale variable selon les facteurs sociaux et le contexte.
« A table ! », titre de ce numéro 20, veut signifier que l’acte d’alimentation est pluriel, multidimensionnel, au sens donné à ce terme par Edgar Morin. Mais la mise en évidence des paradoxes et des contradictions inhérentes aux pratiques alimentaires nous amène aussi à la reconnaissance d’une impossible harmonie entre des impératifs hétérogènes les uns aux autres (Jacques Ardoino). Ce qui n’empêche pas d’avoir envie d’en profiter (de la table), même si, comme tout autre acte de vie, celui-ci contient aussi des risques pour la vie.