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À travers son expérience dans la prise en charge de jeunes en milieu carcéral, l’auteur témoigne de la pluralité des parcours dans le processus de radicalisation. L’analyse des mécanismes psychiques à l’œuvre ayant amené certains jeunes dans la voie de la radicalisation, rencontre fortuite entre une personnalité, un contexte socioculturel et un message, apparaît alors comme une des voies possibles de compréhension.
Considéré à la fois comme malade et délinquant par la loi de 1970, le toxicomane, avant d’être jugé, après ou pendant son passage en milieu carcéral, est soumis à une obligation de soin
par décision des juges, qu’ils soient ou non atteints de trouble psychiatrique
grave. Problème éthique, problème de légitimité, peut-on trouver une voie
acceptable pour contourner l’ambiguïté
et le conflit entre justice et soin ?
La capacité d’empathie est-elle consubstantielle à l’espèce humaine ou cette disposition fondamentale à la socialisation peut-elle s’émousser jusqu’à disparaître ? À partir d’une expérience en milieu carcéral auprès de jeunes délinquants violents, les auteurs ont mis à l’épreuve leur hypothèse selon laquelle ceux-ci souffriraient d’un défaut de capacité d’empathie.