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Le délai de prise en charge est l’une des problématiques majeures dans le secteur de la santé mentale infanto-juvénile. C’est un fait observé depuis longtemps, et il est aujourd’hui plus que jamais d’actualité. La littérature confirme, par ailleurs, que l’absence de disponibilité peut conduire à l’aggravation des symptômes des patients et augmenter la souffrance de l’entourage face à la situation, mais aussi se traduire par un mal-être individuel et collectif au sein de l’équipe. Jesus I. Álvarez nous présente ici les résultats d’une étude qu’il a menée au sein d’un CMP.
Cette journée avait pour but de fédérer l’ensemble des acteurs du champ de la pédopsychiatrie, réunissant le sanitaire et le médico-social.
Cinq cent mille enfants et adolescents consultent chaque année dans les structures de soins des secteurs psychiatrie infanto-juvéniles et dans les CMPP. Face à cette affluence, et malgré l’évolution
des pratiques, il est à noter que l’accès aux soins se révèle aujourd’hui difficile, surtout pour les populations démunies.
Le rôle du pédopsychiatre en maternité, dans cette perspective interdisciplinaire, s’inscrit dans la globalité de la prise en charge tant du processus de parentalité, que du vécu de chacun, futurs mère et père, bébé à venir, et des autres professionnels qui seront eux aussi centrés sur ce même couple ou ce même bébé. Il s’agira de parvenir, notamment, à créer un langage commun avec les divers intervenants, à respecter la temporalité de chacun et à accueillir les ressentis, les doutes ou l’ambivalence des affects.
L’époque est à l’évaluation, à la multiplication des étiquettes rapidement posées. Que deviennent les enfants pris dans cette frénésie diagnostique ? Quelle place est faite à leur parole et à leur singularité ? La consultation de synthèse a bien sûr pour objectif de transmettre les observations réalisées lors du bilan, mais, au-delà, elle peut être surtout un temps où de la rencontre émergera la subjectivité, un lieu où les mots seront créateurs d’un possible.
