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L’anxiété, qui se manifeste sous forme de grande inquiétude, est un phénomène tout à fait normal de la vie. Lorsqu’elle prend un caractère excessif menant à une pathologie, il s’agit alors de troubles anxieux, affectant le comportement, les pensées, les émotions de la personne. S’ils peuvent être handicapants, ils sont, selon l’auteur, tout à fait abordables d’un point de vue thérapeutique. Comportant a priori un grand nombre d’états en apparence très différents, le point sur ces affections est ici proposé.
En psychiatrie comme en psychologie clinique, le patient ne se réduit pas à ses symptômes ni à sa maladie qui ne peuvent pas être compris dans leur seule dimension négative et « handicapante » : ils ont un sens au regard de l'histoire du sujet relevant de diverses formes pathologiques de conflits, de traumatismes, de blessures psychiques. La reconnaissance d'un sens, certes au départ énigmatique, est la condition de toute prise en charge psychothérapique.
C'est ce que nous enseigne la psychanalyse. Les auteurs reprennent ici la description des grands syndromes psychiatriques actuels en leur apportant l'éclairage de la métapsychologie freudienne et postfreudienne ainsi que celui de la psychopathologie psychanalytique et transculturelle d'aujourd'hui, sans ignorer l'apport des neurosciences, de l'éthologie, de la phénoménologie ou de l'école systémique. Ces approches théoriques de la clinique apparaissent indispensables à une sémiologie contemporaine des troubles psychiques et psychiatriques donnant à celle-ci les moyens de comprendre ce qu'aucun scanner ni aucune statistique ne peuvent montrer, à savoir les dynamiques, les conflits et les déchirures psychiques sous-jacents à l'expression de ces troubles.
Confrontés aux manifestations phobiques de l'enfant, les parents et les professionnels se trouvent désemparés et ont besoin de repères et d'outils de pensée pour ne pas ni les banaliser, ni les dramatiser. Au-delà de simples ajustements du cadre de vie, l'objectif est de trouver les leviers pour éviter qu'elles n'invalident la vie de l'enfant comme celle de son entourage. La compréhension de la structure de ces symptômes est bien souvent la condition de leur résolution.
Chez le jeune enfant, les phobies, fréquemment provoquées par une situation ou un objet du quotidien, marquent des difficultés transitoires et habituelles ; elles se rencontrent dans un temps logique de structuration. Ces moments phobiques peuvent correspondre à un temps de franchissement, lorsque l'enfant quitte son statut d'objet choyé, de « petit trésor », pour passer à un statut de sujet dans un rapport à la castration. Ils apparaissent parfois lors d'un certain engagement vers une vie « adulte » (entrée dans les étapes symboliques de la vie scolaire, choix d'études, éloignement du milieu familial, séparation amoureuse, etc.).
Cet ouvrage analyse comment la phobie envahit la vie sociale des enfants et de leur entourage, comment elle met en cause les apprentissages, éprouve le rapport du sujet à la lettre (notamment chez les « décrocheurs scolaires »), élude les questions de la sexualité. Il montre les tâtonnements de l'enfant dans sa recherche d'un équilibre à trouver et propose des repères cliniques et théoriques pour soutenir la pratique des professionnels de l'enfance.
Chez des enfants rencontrant des difficultés scolaires précoces, l’hypothèse d’une organisation phobique qui entraînerait une inhibition des mécanismes de la lecture est à envisager. Les cas présentés illustrent combien cette « maladie de l’imaginaire » peut affecter de manière spécifique le rapport à la lettre.