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Soins palliatifs « protocolisés ». Quelle place pour le sujet ?
Dans un souci d’optimisation de l’accompagnement du patient en fin de vie, l’idéologie première des soins palliatifs se voit détournée au profit d’une uniformisation de la prise en charge du patient. Techniciser, professionnaliser, manager le mourir, n’est-ce pas une tentative de maîtrise de notre impuissance, au prix de l’effacement du singulier et de l’intime ?
La retraite à rebours
Claude Lemoine, professeur de psychologie du travail, nous livre chaque mois son « point de vue » de spécialiste. Compte tenu de l’actualité sociale, nous avons tenu à ce qu’il nous fasse bénéficier, dans le cadre de ce dossier, de sa réflexion sur la question des retraites.
La retraite, une transition de taille. Perspectives québécoises
Si la retraite est une transition majeure de la vie adulte, la gestion sociale et économique du départ en retraite n’est pas la même partout dans le monde. Aussi, Danielle Poupard nous présente-t-elle ici la manière dont elle est vécue au Québec, et notamment les moyens qui sont mis au service des futurs retraités pour qu’ils puissent se préparer et aborder au mieux cette étape de leur vie.
Une retraite qui n’en est pas une. Les migrants retraités, toujours « travailleurs » entre l’ici et l’ailleurs
Travailler toute une vie loin de sa terre natale et être, au moment de la retraite, dans l’impossibilité de la vivre autrement que dans un espace de souffrance entre ici et là-bas, telle est la réalité de nombreux travailleurs immigrés qui, après une vie de labeur et de rêves pour l’après-travail, se retrouvent en marge de la société au moment d’une retraite impossible à investir.
Le dernier présent : quand la retraite sonne
Le départ en retraite constitue une véritable étape dans la vie d’un individu, quelles qu’aient pu être ses fonctions ou responsabilités au sein de l’entreprise qui l’employait. Alors, quand sonne la retraite, la problématique du deuil qui doit s’opérer se révèle dans le sentiment d’une nécessaire utilité sociale à transmettre tout ce que l’on aura mis une carrière à bâtir et prend toute sa dimension symbolique au cours du fameux pot d’adieu.
Âge subjectif, anticipation et sentiment d’utilité lors du passage vers la retraite
Au cœur du débat sur les retraites, et plus encore sur la question de l’âge de départ, il est intéressant de prendre un temps de réflexion sur les facteurs qui favorisent la capacité d’accepter cette transition de vie, et notamment ceux liés à l’âge subjectif versus l’âge d’état civil ou aux sentiments d’utilité et de reconnaissance sociales que le retraité parviendra à retrouver dans sa nouvelle vie.
Vieillissement et retraite : approches psychanalytiques
Si l’on parle souvent du vieillissement physique, qu’en est-il du vieillissement psychique ? Comment hommes et femmes l’abordent-ils ? La théorie psychanalytique s’est penchée sur les bouleversements ou remaniements psychiques propres au processus de vieillissement et nous éclaire sur l’effraction que constitue, dans le continuum de la vie, le moment du départ en retraite.
L’université et la formation en question. Interrogations, vraies et fausses pistes
Nous avons délibérément repris le titre du récent dossier publié par Le Journal des psychologues 1 pour développer quelques commentaires sur la formation à l’université.
Le travail est-il le seul espace de souffrance ?
Bien que, dans nos sociétés progressistes, nous parlions de « bien-être », d’« épanouissement personnel », c’est de souffrance au travail dont il est question. Que ce soit de la part de spécialistes, de politiques, le discours fait en permanence état de ce phénomène, fortement orienté par les médias. Les accidents du travail et les suicides ne sont pas à minimiser. Est-ce à dire que l’esclave ne souffrait pas en son temps ? Est-ce que les ouvriers des chantiers des pyramides étaient mieux traités que les « travailleurs » actuels ?
Psychologue du travail : des activités variées
La psychologie du travail et des organisations correspond à une double insertion, scientifique et professionnelle. Ce positionnement définit à la fois l’intérêt et les difficultés du domaine. D’un côté, le psychologue du travail s’appuie sur des connaissances scientifiques et contribue à les développer par des études et recherches. Il renouvelle l’activité scientifique par ses modes d’intervention en milieu humain réalisés non sur des sujets de laboratoire, mais avec des partenaires. De l’autre, il est un intervenant qui doit s’adapter aux milieux où il se trouve et aux demandes qui lui sont formulées. Cette tension permanente entre distanciation scientifique et réalisation immédiate, parfois difficile à gérer, n’est pas sans contribuer au côté passionnant des professions issues d’une formation en psychologie du travail et des organisations (PTO) (Cohen-Scali, 2004 ; Sarnin, 2007).
