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Dans cet entretien, Jean-Luc Viaux revient sur son parcours et son engagement pour les enfants victimes de violence. Le psychologue dénonce une évolution trop lente du système de protection des mineurs en France, un réel souci de formation des professionnels et un cruel manque de moyens. Mais il existe également des solutions inspirantes, comme la Fondation les Nids qu’il préside, et qui accomplit un travail remarquable dans l’accompagnement des enfants en grande souffrance.
L’écrit est un acte clinique essentiel dans notre profession. Dans le domaine de la justice, le psychologue reste le discutant du sens et pose clairement les questions auxquelles ni la technique de l’expertise – ou de l’attestation, ou du signalement –, ni les conditions de production de l’écrit, ni l’attitude du sujet lui-même ne permettent de répondre.
Parmi les pratiques d’évaluation dans lesquelles se trouvent engagés les psychologues, le champ de l’expertise judiciaire occupe une place à part. Face aux enjeux de pouvoir inhérents à cette pratique et aux risques d’instrumentalisation qui la sous-tendent, comment une expertise psychologique judiciaire peut-elle contribuer au soutien de la subjectivité du sujet de l’expertise ? Une prise de position clinique, technique ainsi qu’éthique et politique de la part du psychologue est un prérequis nécessaire.
Après avoir fait le point sur les connaissances en matière de « néonaticide », « filicide » et « infanticide », cet ouvrage se propose une analyse de situations infanticides à partir de dizaines de cas, depuis la mort du nouveau-né, parfois répétée plusieurs fois, jusqu'au meurtre de masse (plusieurs enfants).
Ces mères qui ont tué leur(s) bébé(s) ou leurs enfants sont habitées par une mélancolie particulière qui est au centre de ces histoires dramatiques, mais cependant toutes singulières. Cette mélancolie n'est pas une maladie mentale et se doit d'être expliquée, car incomprise, par le clinicien lors de procès souvent fort médiatisés.
L'ouvrage, issu de l'expérience clinique de l'auteur, tente de décrypter et de répondre à une interrogation essentielle qui fait aujourd'hui débat : Comment certaines femmes se retrouvent-elles face à un besoin de « néantisation » qui les fait se supprimer en tant que mères, ou conserver comme témoins de leur « maternalité » les corps de leurs nourrissons décédés ?
La psychopathologie n’occupe le devant
de la scène que lors de faits d’actes
criminels commis par des personnes
étiquetées « malades mentales ».
Hors cela, peu de mots sur la situation
de la psychiatrie actuelle, sur la réalité du
vécu, les errances, les difficultés familiales,
etc.
Lorsqu’une personne mise en cause pour un double meurtre présente, lors de son expertise,
les symptômes d’un moment psychotique, peut-on pour autant émettre une hypothèse
de culpabilité si l’on ne sait pas à quoi ils se rattachent ?
Retour sur l’affaire régulièrement médiatisée de cet adolescent de seize ans accusé
de passage à l’acte meurtrier, qui fut jugé sain d’esprit par les experts psychiatres,
condamné à perpétuité par la justice, puis acquitté et libéré. Serge Raymond revisite
l’expertise qu’il avait réalisée alors en postulant un moment psychotique. Exprimant
à l’époque un doute sur sa culpabilité, il revient sur cette condamnation à laquelle,
selon lui, aurait dû se substituer un non-lieu, si ce n’était l’acquittement.
Si des passages à l’acte meurtrier
de sujets connus pour leur schizophrénie
paranoïde interviennent souvent après
un élément déclenchant, savoir repérer
les indicateurs psychopathologiques ou
de dangerosité, entendre et travailler sur
les délires de persécution ou de préjudice
permettraient de mieux prendre en compte
leur souffrance et d’empêcher certains
drames. Les quelques cas présentés ici
et les pistes de stratégies thérapeutiques
visant ces distorsions cognitives à l’œuvre
en font la démonstration.
Alors que le procès de Daniel Legrand fils, acquitté dans le procès d’Outreau, se tiendra à partir du 15 mai 2015, près de dix ans après le verdict en appel de
cette affaire, la question d’un « après-Outreau », qui ne sera plus jamais comme « avant » pour les psychologues experts inscrits sur les listes, mérite quelques précautions*.