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Depuis quelque temps, bruissent de possibles évolutions de la formation des psychologues, le modèle actuel licence-master étant jugé insuffisant par nombre d’organisations. Si le ministère de la Santé prépare une proposition pour former des psychologues spécialement dédiés à intervenir dans le champ sanitaire, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, quant à lui, soumet à la réflexion des propositions autour d’une sixième année validée par un diplôme d’État. L’alternative du doctorat professionnalisant, depuis longtemps discuté, semble aujourd’hui encore d’actualité. Présentation des points forts et faibles de ces différentes options.
Le samedi 28 novembre 2015 s’est tenue, dans les locaux de l’École de psychologues praticiens, la journée consacrée aux trente ans du titre que nous avons organisée avec le concours d’un certain nombre de psychologues d’horizons divers, sans parti pris, mais déterminés à échanger sur l’état de la profession aujourd’hui. Vaste programme, certes, mais que nous avons voulu simple et direct dans son organisation et son déroulement.
En effet, comme nous l’avions annoncé, nous avons privilégié les interventions de psychologues qui se sont battus et se battent encore pour la profession, mais en dépassant le protocole classique qui consiste à aligner des positions syndicales au détriment des hommes. Cela, à notre avis, a permis à chacun de pouvoir s’exprimer – y compris les représentants des organisations présents dans la salle –, à un niveau égalitaire, en privilégiant le contenu sur la représentation.
Lieu d’expression des différents courants d’opinion, Le Journal des psychologues
a ouvert ses pages l’an passé tant aux défenseurs d’un doctorat professionnel qu’aux partisans de ce qu’ils considèrent comme une alternative, la certification Europsy *.
Dans le prolongement de ces réflexions menées sur la nécessité de faire évoluer et revaloriser la profession de psychologue, et notamment le cursus de formation initiale,
cet article propose de jeter un regard sur la manière dont les pays anglo-saxons ont pris le parti de répondre aux besoins de formation hautement qualifiée via les différents
types de doctorat.
Depuis la création d’une université à Nanterre, il y a plus de quarante ans, et l’ouverture de son département de psychologie, sous l’impulsion de Didier Anzieu bientôt rejoint par Robert Francès, Jean Maisonneuve et René Zazzo notamment, les étudiants ont trouvé une formation en psychologie leur permettant de se confronter aux différents paradigmes et de se préparer aux différents secteurs des pratiques de la psychologie.