En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
Le bébé est un « révolutionnaire », sa naissance bouleverse l’ordre établi. C’est le bébé qui fait la famille, c’est le bébé qui transforme un couple conjugal en parents, qui bouscule la fratrie et crée des grandsparents. Sur lui convergent tous les enjeux de la transmission de la vie entre les générations, passées et présentes, mais aussi toute l’attention de chacun.
Un « berceau psychique familial » s’édifie ainsi sur cet axe, fragile, où le bébé se construit dans ses liens, où les familles redistribuent la « carte d’identité » de leurs membres.
Cette « géographie familiale » est largement mise en relief (D. Mellier), notamment grâce à l’apport de l’observation du bébé dans sa famille selon E. Bick. Les processus complexes de liaison sont de manière tout à fait nouvelle analysés avec l’idée d’une « tiercéité précoce » (D. Houzel), tandis que la thérapie familiale psychanalytique recueille et soigne les liens en souffrance dans l’ensemble familial (A. Eiguer).
Dés la vie foetale, le « berceau virtuel » (S. Missonnier) devient bien réel pour les parents. Le miroir familial (P. Cuynet) façonne ensuite l’identité du bébé, tandis que les troubles psychosomatiques (R.-A. Belot) signalent ses souffrances.
L’accompagnement des parents en situation de handicap (D. Candilis-Huisman) témoigne aussi de la fragilité de ce berceau très dépendant de l’évolution de nos sociétés.
Avec M. Gilloots, A.-S. Pelloux, É. Azria, Y. Gansel, R. Petrouchine, D. Sounack, M. Boulet, D. Gabbay, R. Radjack, S. Hieron, L. Woestelandt, M. R. Moro, O. Douville, D. Aupetit, M. Sanchez, C. Rinaldis.
La diminution progressive du nombre d'enfants adoptables et l'augmentation du nombre de parents postulants complexifient chaque année le projet et la démarche d'adoption. L'enfant adopté et ses parents ont des besoins particuliers qui doivent être pris en compte par des professionnels avertis et formés à la spécificité du parcours de filiation atypique que représente l'adoption internationale. Dans ce contexte sensible, où des mouvements psychiques inconscients et conscients traversent la famille, les conditions de rencontre parents/enfant sont primordiales parce qu'elles portent les germes de la relation en devenir et la qualité de l'affiliation. A partir d'une expérience de terrain au sein d'une consultation d'orientation et de conseil à l'adoption (COCA), les auteurs, spécialistes de la clinique de l'enfant adopté, développent les conditions de réussite de l'établissement des premiers liens entre l'enfant et ses parents au moment de l'adoption. S'appuyant sur les outils méthodologiques, théoriques et cliniques de l'observation du nourrisson et de l'accompagnement périnatal, ils abordent les questions relationnelles, culturelles, identitaires, psychiques qui se posent concrètement aux parents adoptants et aux enfants adoptés, en fonction de leur âge, de leur pays d'origine, de leur développement, leurs difficultés et besoins spécifiques, etc.
Parler en bégayant est une souffrance telle que le terme « handicap » est souvent revendiqué. Pourtant, les sujets concernés se refusent trop souvent d’investir le soin, comme si l’espoir d’une guérison était vain. Un paradoxe illustré par un cas clinique.
Avec V. Kapsambelis, E. Diet, B. Duez, J.-G. Lemaire, J. Puget, P. Robert, R. Durastante, F. Dubois et N. Dumet, O. Rosenblum, V. Rozée Gomez, M.-A. Schwailbold, C. Hamel-Billot et P. Cuynet, J. Falguière, J.-C. Maes, J. Chan, P. Benghozi.
Les changements survenus au cours des cinquante dernières années dans l’organisation familiale et les conditions de procréation et d’éducation des enfants entraînent, dans les jeunes générations, des modifications cliniques qui questionnent les repères traditionnels de la psychanalyse. L’anthropologie, grâce au regard qu’elle fournit sur la façon dont on « fait » et élève les enfants dans d’autres cultures, peut ouvrir et stimuler la réflexion.
Si la littérature relative aux problématiques liées à la greffe abonde, l’attention médicale s’est surtout orientée vers le patient allogreffé. Au service d’hématologie clinique du CHU d’Amiens s’est alors posée la question de penser la greffe à travers le prisme du receveur certes, mais aussi celui du donneur lorsqu’il y a un lien de parenté. Durant cette période, l’espace privé du patient devient public, le médical s’invite dans les histoires de famille et autres conflits ouverts ou latents dans la fratrie.
John, Mère Diop, Ibra et Gora sont ce que l’on appelle des « accompagnants de malades », une pratique répandue au Sénégal et qui tend de plus en plus à se professionnaliser. Mais qui sont ces personnes ? Quel rôle peuvent‑elles occuper auprès de patients hospitalisés et de leur famille ? À mi‑chemin entre le respect des traditions d’accompagnement familial et une tentative de professionnalisation de la fonction, ce dispositif contient des failles dès lors qu’il s’applique au secteur de la psychiatrie. Une plongée au centre hospitalier universitaire de Fann au Sénégal.