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Michel Soulé est l'un des pionniers de la pédopsychiatrie en France, l'un des premiers à s'intéresser à la vie foetale. Dans cet ouvrage élaboré à partir d'entretiens filmés avec Sylvain Missonnier, il raconte son itinéraire personnel et professionnel qui l'a amené à travailler avec Serge Lebovici, René Diatkine (les trois mousquetaires de la pédopsychiatrie naissante), Léon Kreisler, Myriam David... Il aborde d'une manière vivante, avec la verve qu'on lui connait, les thèmes qui lui sont chers, la prévention, la périnatalité, le foetus et le placenta, le placement, l'aide sociale à l'enfance, la formation, la psychanalyse... Des textes inédits ou oubliés viennent compléter ce panorama et contribuent à l'effort de transmission qui a toujours animé Michel Soulé.
La diminution progressive du nombre d'enfants adoptables et l'augmentation du nombre de parents postulants complexifient chaque année le projet et la démarche d'adoption. L'enfant adopté et ses parents ont des besoins particuliers qui doivent être pris en compte par des professionnels avertis et formés à la spécificité du parcours de filiation atypique que représente l'adoption internationale. Dans ce contexte sensible, où des mouvements psychiques inconscients et conscients traversent la famille, les conditions de rencontre parents/enfant sont primordiales parce qu'elles portent les germes de la relation en devenir et la qualité de l'affiliation. A partir d'une expérience de terrain au sein d'une consultation d'orientation et de conseil à l'adoption (COCA), les auteurs, spécialistes de la clinique de l'enfant adopté, développent les conditions de réussite de l'établissement des premiers liens entre l'enfant et ses parents au moment de l'adoption. S'appuyant sur les outils méthodologiques, théoriques et cliniques de l'observation du nourrisson et de l'accompagnement périnatal, ils abordent les questions relationnelles, culturelles, identitaires, psychiques qui se posent concrètement aux parents adoptants et aux enfants adoptés, en fonction de leur âge, de leur pays d'origine, de leur développement, leurs difficultés et besoins spécifiques, etc.
Au-delà de la vague d’émotion qu’il a suscitée, le film Mommy de Xavier Dolan, primé au dernier Festival de Cannes, offre un terrain d’étude intéressant en termes psychanalytiques. À travers ses personnages complexes est ainsi mise en scène l’absence de castration.
Les changements survenus au cours des cinquante dernières années dans l’organisation familiale et les conditions de procréation et d’éducation des enfants entraînent, dans les jeunes générations, des modifications cliniques qui questionnent les repères traditionnels de la psychanalyse. L’anthropologie, grâce au regard qu’elle fournit sur la façon dont on « fait » et élève les enfants dans d’autres cultures, peut ouvrir et stimuler la réflexion.
La génération actuelle des jeunes Rwandais est issue de parents ayant subi les violences de la guerre, vécu l’exil ou encore perdu un ou des proches lors du génocide de 1994.
Certains d’entre eux portent le fantôme de ces êtres chers en s’étant vu attribuer à leur naissance le nom d’un oncle, d’une grand-mère ou encore d’un père… Quelle place ces enfants dits « de remplacement » occupent-ils dans leur famille ? Comment envisagent-ils leur avenir ?
Quels problèmes identitaires et psychologiques rencontrent-ils ? L’étude présentée ici s’est penchée sur ces questions.
Fut un temps où on gardait un bébé ; aujourd’hui, on accueille un jeune enfant. Bien plus qu’un jeu de langage, cette locution révèle à elle seule la complexité et l’importance de ce qui se joue dans ces temps de vie que l’enfant entre 0 et 3 ans partage avec des professionnels, le plus souvent hors de la présence des parents. Et dans un lieu pensé et agencé pour qu’à travers le jeu il se structure et se développe au sein d’espaces repérables qui permettent la rencontre possible avec l’enfant.
L'aphorisme freudien selon lequel gouverner, éduquer et psychanalyser sont trois métiers impossibles paraît plus vrai que jamais. Les moyens et les énergies déployés aujourd'hui dans le champ de l'éducation et du soin psychique ont du mal à endiguer les tensions, l'angoisse, le mal-être qui se généralisent à tous les étages de la société, dans la famille, à l'école, au travail, dans les espaces sociaux.
Alors que le dialogue entre parents et enfants ou adolescents n'a jamais été aussi important, l'incompréhension et les tensions entre les générations n'ont probablement jamais été aussi vives et le devenir des enfants aussi critique. Que sécrète donc notre modernité pour affecter à ce point-là les repères, les liens, les solidarités, les transmissions entre générations, les perspectives d'avenir ?
À partir de la temporalité psychique, pensée dans sa dimension anthropologique, l'auteur ouvre des perspectives de compréhension de problématiques psychologiques contemporaines comme la dépendance psychique, le rapport aux limites et à la loi, les conduites oppositionnelles, les troubles de la parentalité, le rapport aux savoirs et la transmission, etc. De nombreux exemples cliniques viennent illustrer l'analyse psychanalytique de l'acte éducatif ou de soin dans le contexte de ce nouveau malaise dans la civilisation.