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Depuis plusieurs années, le psychanalyste Roland Gori examine les évolutions de notre société, notamment sous les effets de la « révolution numérique ». Dans son dernier livre, La Nudité du pouvoir. Comprendre le moment Macron, il s’interroge sur la nature du pouvoir actuel, dénonce des élites qui ont, selon lui, abandonné les idéaux de justice et d’égalité au profit de la performance, et alerte sur un « fascisme numérique » qui menacerait la démocratie.
Ce dossier présente différentes perspectives actuelles de recherche en psychologie du sport. À la suite du VIIᵉ Congrès international de la Société française de psychologie du sport (SFPS) « Expérience, accompagnement de la performance, résilience », qui s’est tenu à Vichy en juin 2022 (voir encadré p. 44), nous avons rassemblé sept contributions portant sur différents mécanismes psychologiques en jeu lors de performances sportives.
Les blocages de performance ont été mis en lumière par le retrait de la compétition de la gymnaste américaine Simone Biles, lors des JO de Tokyo. Les entraîneurs tout comme les sportifs sont bien souvent démunis face à ces situations qui peuvent se présenter sous la forme d’une limitation très ciblée d’un type d’action sportive jusqu’à une impossibilité totale de produire une performance. L’auteur nous présente ici les méthodes d’accompagnement sur lesquelles le psychologue peut s’appuyer pour aider à interroger ces couplages action-situation dysfonctionnels.
Chaque performance sportive fait l’objet d’une préparation minutieuse. Les programmes de préparation sont ajustés en fonction des spécificités de la discipline, au contexte de la compétition, à l’évaluation des forces et des faiblesses du sportif… mais, souvent, la manière dont il vit tel ou tel moment n’est que peu interrogée ! Pour autant, il s’avère que le vécu peut être un précieux support pour le développement d’un accompagnement adapté et individualisé de la performance. En témoignent les recherches à la croisée de la psychologie et de l’anthropologie cognitive présentées ici.
Le sport propose une diversité de formes d’activité collective. Qu’il s’agisse d’être performant en équipe ou de se motiver à pratiquer une activité physique régulière, la recherche en psychologie du sport et de l’activité physique éclaire les mécanismes essentiels du travail d’équipe, de la motivation, de l’intelligence collective et émotionnelle. C’est à partir de ces principaux ressorts de l’activité collective inscrits dans un rapport spécifique à la pratique sportive que les auteurs nous amènent à mieux cerner les dynamiques de compétition et de coopération en jeu.
Considérer les facteurs psychologiques individuels et environnementaux des sportifs compétiteurs est indispensable pour mieux prévenir certains risques inhérents à leur pratique, tels que le dopage, le burn-out ou les blessures aux ischio-jambiers. Pour ce faire, l’adoption d’un climat motivationnel soutenant la promotion de l’autonomie des athlètes et une sensibilisation à des comportements favorables à leur santé semblent être des leviers majeurs. Les résultats de deux recherches en témoignent ici.
Un programme prioritaire de recherche « Sport de très haute performance », piloté par le Cnrs, a été lancé par l’État dans la perspective de répondre aux besoins des sportifs de haut niveau en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Parmi les douze projets retenus, deux d’entre eux sont ici mis en lumière : Team-Sports, qui s’attache à la dynamique de groupe en sports collectifs, et TrainYourBrain, qui travaille sur l’alliance de la psychologie et de la physiologie pour des méthodes d’entraînement intégrées.
Aujourd’hui, la performance ne peut plus primer sur la santé mentale et physique des athlètes. Pourtant, selon les auteurs, les intervenants en milieu sportif n’en maîtrisent pas toujours les différentes composantes psychologiques. Cet article vise à dresser le constat des réalités actuelles en psychologie du sport, où la recherche scientifique, notamment, apparaît désormais indispensable pour améliorer la formation des entraîneurs, des psychologues et des préparateurs mentaux, afin de conjuguer performances et bien-être des sportifs.
L’évaluation tend à s’imposer au sein des institutions comme partout… Cet essor s’accompagne du mythe de la performance, impliquant la recherche du gain de temps maximal, et cette logique s’abat sur ce qui préserve pourtant la dimension humaine de tout accompagnement : le temps de la clinique. Il convient de resituer ces démarches dans une dynamique éthique et de redonner toute sa valeur à la pensée, afin que les outils d’évaluation aient une chance de trouver la voie pour être « suffisamment bons ».
Aujourd’hui, les pratiques évaluatives se sont transformées en un véritable raz-de-marée. Envahissant tous les domaines du secteur marchand, bien sûr, mais aussi la santé, la recherche, la justice et bien d’autres.