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Face à l’intensité et à la fréquence des comportements d’agitation rencontrés dans les unités de soin, à l’importance des troubles cognitifs et aux difficultés de communication avec les patients, les professionnels se trouvent confrontés à de nombreux dilemmes et impasses, pris entre contraintes et soins. Un travail constant d’élaboration d’un savoir-faire est nécessaire et repose sur le maintien d’une dynamique entre formalisation et réflexivité.
Il arrive qu’au cours des soins, les professionnels immobilisent un patient. Les situations concernées sont très diverses, pourtant, nombreuses sont celles qui soulèvent des interrogations dans le débat public ou parmi les professionnels, notamment dans le champ de la santé mentale.
Violaine Lallemand exerce depuis plus de trente ans en tant que psychologue clinicienne dans un « centre de réadaptation en dépendance » à Montréal, au Québec. Elle témoigne ici de son expérience clinique auprès de ce public spécifique, des modèles théoriques qui ont nourri sa pratique ou encore du regard qu’elle porte sur les enjeux multiples qui traversent le champ de la santé mentale.
Dans le cadre d’une mission bénévole de trois mois au Sri Lanka, l’auteure partage son expérience au sein de deux institutions psychiatriques du pays, révélant leurs structures, leur fonctionnement, les difficultés rencontrées à inscrire la psychologie et la psychiatrie dans une démarche de soin holistique. L’article soulève également les problèmes posés par la stigmatisation et les croyances autour des troubles mentaux, parfois renforcés par les pratiques gouvernementales.
Ces dernières années, la notion de bien-être mental s’est imposée dans de nombreux secteurs de la société. Cette « psychologisation » favorise paradoxalement une disparition du sujet, tout en soumettant le psychologue à deux mouvements contraires : une dissolution et une démultiplication de sa profession. Face à ces mutations sociétales, quelles « fonctions politiques » requiert-on du psychologue ?
Le phénomène sociétal de crise migratoire mondiale auquel nous assistons soulève des enjeux éthiques pour les cliniciens, confrontés comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale à une symptomatologie complexe du trauma et au besoin de trouver de nouveaux paradigmes, à l’intérieur et au-delà de la clinique. C’est ici l’exemple des millions de personnes déplacées et accueillies en Turquie qui est abordé et leur grande difficulté à accéder aux soins et à se reconstruire, mais aussi les facteurs de risques psychologiques auxquels sont confrontés les professionnels qui les prennent en charge.
En cette période électorale, quelle place est accordée aux questions de santé mentale dans le discours des politiques ? Ce sont ici les programmes des onze candidats qui sont passés au crible1. Par quel prisme le sujet est-il abordé ? Quels plans d’action les candidats ont-ils prévus ? Le constat est éloquent…
La psychologie positive est un champ de recherche récent faisant souvent l’objet de simplifications qui ne lui rendent pas justice. Cet article illustre le potentiel d’un certain nombre de thèmes issus de la psychologie positive, ainsi que leurs applications concrètes pour la pratique. Qu’il s’agisse de l’utilisation optimale des ressources intérieures, de l’attention au moment présent, des effets bénéfiques des émotions positives sur la santé mentale… les différents aspects abordés témoignent de la richesse et de la flexibilité de cette nouvelle discipline.
Maud Mannoni a été et reste avant tout une grande dame du soin psychique en France, dans l’abord psychanalytique des enfants sur le plan institutionnel. L’expérience des lieux de vie qu’elle a initiée a marqué plusieurs générations de psychologues et de psychiatres ; Maud Mannoni était une personnalité profondément engagée dans le combat pour un système de soins humanisant. À cette époque, en 1991, le constat était déjà alarmant, alors que la psychiatrie faisait déjà figure de parent pauvre dans la politique de santé : « Désinvestissement des soignants au profit des sciences dures, restrictions budgétaires, pratiques alternatives en déclin, le tableau apparaît bien sombre. Dans ce domaine où rien n’est définitif, mais où tout est à réinventer au quotidien, existe-t-il encore une place pour une politique de santé mentale à visage humain ? » Ces propos, tenus il y a plus de 20 ans, résonnent étrangement aujourd’hui, à l’heure des bouleversements dans les soins psychiatriques.