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La psychopathologie n’occupe le devant
de la scène que lors de faits d’actes
criminels commis par des personnes
étiquetées « malades mentales ».
Hors cela, peu de mots sur la situation
de la psychiatrie actuelle, sur la réalité du
vécu, les errances, les difficultés familiales,
etc.
Comment entrer en relation de manière authentique avec des adolescents en crise, hospitalisés dans l’unité de pédospychiatrie de liaison d’un CHU, au décours d’une tentative de suicide ? C’est pour
tenter de répondre à cette question qu’est née l’idée de l’atelier autoportrait, où proposition est faite à ces jeunes de venir travailler à une représentation d’eux-mêmes, en utilisant le dessin et la peinture,
le collage ou encore l’écriture. Né en janvier 2011, cet atelier hebdomadaire s’est imposé peu à peu comme le moyen précieux d’accéder à une part, jusque-là invisible, de leur intimité psychique. Présentation de
ce travail de médiation mené en binôme par une psychologue clinicienne et un infirmier psychiatrique.
Crime psychique, acte de déshumanisation, l’inceste engendre une souffrance irreprésentable, indicible. Comme le vampire qui se nourrit du sang de ses victimes, l’auteur d’inceste est un prédateur à la jouissance illimitée. Il ne connaît ni la loi ni l’autre. Sa toute-puissance traduit une impossibilité à symboliser, à mettre en mots un secret transgénérationnel qui anime son besoin essentiel d’emprise sur son entourage, preuve de son existence.
Les préoccupations politique et médiatique concernant l’insécurité n’ont cessé de croître. La mise en avant de la notion de dangerosité et sa judiciarisation se révèlent à travers de nombreux textes de loi promulgués au cours de ces dernières années. Aussi l’expert, psychiatre ou psychologue, est souvent sommé de déterminer qui est dangereux et qui ne l’est pas, qui va le devenir ou pas, et aussi qui est malade et qui est responsable de ses actes. Au croisement du travail clinique et de la pratique expertale, Roland Coutanceau, dans cet entretien, nous invite à différencier le champ des troubles de la personnalité de celui de la psychose, tout en précisant les modalités d’accompagnement possible pour les patients dits « dangereux ».
La pratique dans le cadre judiciaire confronte le psychologue clinicien à des problématiques psychiques qu’il ne rencontre pas habituellement. L’étude d’un cas clinique nous mène à penser un passage à l’acte violent au regard du lien primaire à l’objet. Compte-rendu de l’intensité désorganisante de l’angoisse d’anéantissement née de la rencontre à l’autre.
En liant intégration et estime de soi, parentalité, filiation et vécu de rejet, ou encore blessures de l’Histoire et inscription de la trace, une recherche clinique dans le champ des problématiques migratoires étudie les paramètres influant sur le passage à l’acte de ces jeunes et réfléchit autrement leur délinquance. Les singularités et différences de chacun sont à souligner pour combattre, par là même, l’exclusion.
Si l’aliénation au délire d’un autre est possible – un individu actif transmet un délire « construit et plausible » à un individu « sain d’esprit », passif, qui va adapter ce délire à la réalité –, la mise en commun du délire l’est d’autant. Chacun est contaminé par le délire de l’autre et l’intègre au sien : on parle de « délire à deux ». Mais quels sont les mécanismes de cette psychopathologie et comment fonctionnent les sujets impliqués ? Illustration à partir de l’hypothèse d’un délire à deux à l’œuvre au sein du couple Fourniret.
Fréquemment nommés « crise d’ado », souvent stigmatisés par la société et ses institutions, les comportements adolescents ou pré-adolescents répondent en réalité de mécanismes singuliers qui en appellent à des significations et problématiques diverses. Évoquant ces « états de crise », deux vignettes cliniques illustrent ces « agirs » propres au passage de l’enfance pour le monde adulte.
Le délire de l’enfant psychotique porte sa façon d’appréhender le monde, ses rapports aux autres et ses angoisses. Comment, dans le cadre institutionnel de l’hôpital, inscrire ces enfants dans le lien social, la loi, la norme, tout en respectant leur fonctionnement psychique ? Le cas d’Albert montre combien les soignants sont continuellement partagés, avec cette population, entre le respect des normes sociales et des contraintes institutionnelles, et la singularité des sujets et de leur problématique.
La violence est toujours celle de l’autre ; elle n’est pas une, elle est multiple. L’auteur nous invite à une lecture clinique de la violence adolescente à travers la présentation des quatre figures paradigmatiques de l’agir violent que sont la mise en acte, l’acting out, le passage à l’acte et le recours à l’acte.