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Les patients cérébro-lésés souffrent de lésions cérébrales dues à des traumatismes crâniens, des tumeurs, des accidents vasculaires. Ils présentent des atteintes cognitives comme des troubles du langage, de la mémoire, du geste, de la reconnaissance des visages, de l’orientation dans le temps et dans l’espace. Cette multiplicité des atteintes qui touche à la perception de son identité propre par le sujet est un élément essentiel à prendre en compte. L’on se doit de constater aussi que cette pathologie a été pendant longtemps peu explorée dans ses dimensions clinique et psychopathologique.
Si les pratiques cliniques à médiation se sont singulièrement développées, leur théorisation ne s’est pas pour autant précisée. S’appuyant sur les repères freudiens, René Roussillon propose une théorie générale sous forme d’une « métapsychologie de la médiation » : au-delà d’être « une clinique des objets produits », la clinique des médiations nous informe sur les processus psychiques contribuant au travail de symbolisation qui est en jeu.
À Montpellier, l’Unité de psychosomatique et psychopathologie de la douleur est un lieu de soin original où se pratique une approche intégrative dynamique. Quel sens donner à l’expression du symptôme ? Comment soulager la personne ? Quelles sont les techniques utilisables ? À partir d’un arrière-plan théorique psychanalytique, les psychothérapies à médiation se modulent en fonction de leurs indications et de leurs spécificités relatives aux différents médiateurs.
Derrière le terme générique de « médiations corporelles thérapeutiques » auxquelles les psychomotriciens se réfèrent, se regroupe un ensemble hétéroclite de pratiques qui divergent sensiblement dans leur conception du corps et de son utilisation dans le champ thérapeutique. Cette pluralité des approches favorise l’investigation des idées et usages touchant au corps, et interroge de manière plus générale la place de celui-ci dans la dimension psychothérapeutique du soin.
Transformateur de souffrances, soutien du travail psychique et des processus de symbolisation, facilitateur de liens et rencontres, le recours médiatisé à une expérience du corps caractérise bon nombre d’approches thérapeutiques. Mais comment rendre compte des étapes constitutives et de la spécificité des techniques à médiation corporelle ? Quels sont les enjeux et liens entre les expériences du corps et le travail psychique ?
À Bilbao, l’équipe du professeur Guimón applique depuis plusieurs années un programme de suivi thérapeutique dans des unités de jour. Cette approche, qui se veut « intégrative » et dont l’éventail thérapeutique inclut des thérapies dynamiques groupales et corporelles, permet de réfléchir au cadre théorique comme aux pratiques qui s’en inspirent ; les évaluations conduites semblent probantes.
Dans la littérature et la formation des psychologues, un fil se déroule depuis plusieurs décennies autour de l’ancrage corporel des thérapies ou encore ailleurs de la transposition et de l’expression des affects par le biais de média (le dessin, la peinture corporelle, la glaise, l’eau...).
Avec l’associativité psychique comme fondement du travail clinique, les langages moteur et sensoriel, notamment dans le suivi thérapeutique des enfants atteints de psychose et d’autisme, prennent sens et sont pleinement utilisés. Repères théoriques, illustration pratique via la médiation-conte, séquence clinique, voici une analyse qui permet de prendre conscience des aspects transférentiels projetés, « diffractés », sur le cadre matériel et sur le médiateur.
L’adoption est le fruit d’un processus complexe et conflictuel. Erica Francese explore avec acuité les représentations sociales et les fantasmes qui l’accompagnent, et parfois le polluent, le statut trouble ou ambigu de l’adoptant – oscillant entre la bienfaisance et la rapacité – et la démarche sublimatoire de comblement du vide associé à la question des origines par « un travail d’acculturation ».
Au sein d’un institut psychothérapique, des entretiens s’engagent entre Paul et sa psychothérapeute. Il présente des symptômes d’ordre psychotique, notamment dans son rapport au corporel. Malgré ses difficultés au niveau de la pensée, Paul tente de construire son roman familial. La mise en mots, la possibilité d’élaborer des représentations et, enfin, de réaménager fantasmatiquement ses liens parentaux permet à ce patient de mettre progressivement du sens là où seule l’angoisse envahissait son espace mental.