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Si un espace de parole n’est pas offert pour que les mots fassent leur office, pour que le réconfort et le chagrin s’y installent, que les rites s’y déploient, alors le « refoulé », la « mauvaise intégration » du mort et autres « ratés des funérailles » apparaissent. Si le corps‑mort trouvait auparavant sa place dans la mémoire des survivants, désormais, faute d’aménagement par la parole partagée, faute de gestion dans la psychologie des profondeurs, il devient gênant et même en trop. D’où un corps de plus en plus « arrangé », « escamoté »…
À travers leur ouvrage Le Nouveau Choc des générations, Marie-France Castarède
et Samuel Dock proposent un dialogue entre une senior et un jeune adulte.
À l’appui de leurs approches subjectives et d’apports théoriques empreints
de psychosociologie et d’une culture psychanalytique, les auteurs expliquent
la confrontation qui se joue dans la société postmoderne.
Comment vivre son adolescence, cette période d’entre-deux, généralement
décrite comme une crise, un moment ou encore un passage vers l’âge adulte,
dans la tentative de se délester de l’infantile qui constitue néanmoins chaque sujet dans son évolution ?
Face aux conceptions religieuses, philosophiques et médicales du lien entre corps et psyché, la psychanalyse apporte un nouveau regard à la compréhension de l'autisme et des psychoses infantiles en soulignant l'appartenance psychique du corps.
Éliane Allouch nous montre que l'autisme révèle une insuffisance, voire une impossibilité du lien entre corps et psyché, tandis que les psychoses infantiles le distordent. En mettant l'accent sur ces premiers liens, elle présente aussi la façon dont le clivage est à l'œuvre dans les addictions, les somatisations, les états-limites et les névroses obsessionnelles.
Mais la déchirure précoce de ces liens, si elle dévoile un rejet du féminin, ouvre également des possibilités de création artistique, tels Les Chants de Maldoror de Lautréamont analysés avec pertinence par l'auteur.
La souffrance, de par sa fréquence et la diversité des événements subjectifs qui la mettent en jeu, s'impose de nos jours comme objet de réflexion et de recherche : elle vient conjoindre en une expérience intime toute l'actualité du rapport entre corps, psyché et lien social.
Là où certains voudraient réduire douleurs, affects et phénomènes de corps à l'organicité, au neurologique, voire à quelque défaut éducatif ou trouble relevant de la santé mentale, ne faudrait-il pas considérer le symptôme douloureux comme une réponse à un impossible à dire ou à supporter ? Là où d'aucuns tentent de normaliser le comportement humain, ne conviendrait-il pas d'aborder toute expression de souffrance à partir de sa fonction dans l'économie psychique, afin d'en déduire des modes de traitement ajustés à la logique subjective ?
Cet ouvrage, qui vise à faire le point sur le statut de la souffrance et du corps douloureux, comme sur les impasses du sujet et de la civilisation elle-même, laisse une large place à la présentation de cas et aux situations cliniques.
Face à la maladie cancéreuse,
corps et psyché se trouvent effractés.
Des dispositifs d’accompagnement existent
pour permettre aux patients d’éprouver
leur corps de manière plus apaisée et de
retrouver le chemin de la subjectivation
mise à mal par la violence de l’épreuve.
La relaxation, envisagée alors comme
une forme singulière de soin de support,
permet de réinscrire la double vie
du corps… organique et psychique…
dans le vécu du cancer par le patient.
Depuis 2004, le centre de cancérologie
Gustave-Roussy propose des ateliers
de relaxation dans le cadre de
la prise en charge psychocorporelle
de patients atteints de cancer.
Si la démonstration n’est plus à faire
de leur utilité dans la gestion de
certaines difficultés émotionnelles et de
certains effets secondaires associés aux
traitements, l’analyse qualitative de 247
questionnaires remplis par des patients
a permis de mieux cerner leur vécu, leurs
attentes et les limites d’un tel dispositif.